Déforestation, empreinte écologique et bilan carbone… Autant de considérations environnementales qui ont conduit la société Decos aux Pays-Bas à pousser à l’extrême le concept de dématérialisation. Cela donne des bureaux sans post-it, sans journaux et sans serviettes. A se demander si nous ne serions pas en train de vivre les dernières heures du papier. De surcroît, Internet est devenu leader en termes de moyen de communication et la fréquentation en perpétuelle hausse des réseaux sociaux, blogs et magazines en ligne montre que le papier s’essouffle.
Oui, nous vivons dans une ère digitale…
Mais l’Histoire est pleine de leçons et nous a appris qu’aucun nouveau média n’a jamais tué un ancien. Ils vivent ensemble. Prenons l’exemple de la télévision. Quand elle est arrivée, on ne l’a pas considérée comme une radio avec des images mais plutôt comme quelque chose de nouveau et de différent. Tout comme une application n’est pas un magazine digital… C’est quelque chose de différent.
Digital ≠ Print
Le digital est loin de n’être qu’un réplica du print. Certains magazines en ont fait l’expérience, à leur dépend, comme Teen People, magazine phare des adolescents vendu à 1,6 millions d’exemplaires. Il décida en 2006 de passer au full digital pour plaire à son jeune public. Résultat : quelques années après, le titre n’existe plus. L’idéal est de faire cohabiter la version print et l’édition numérique.
Le print offre à son lecteur une multitude d’expériences, du toucher de la couverture au plaisir de feuilleter. L’objet print a de la valeur. Il se collectionne. Alors que les versions numériques sont moins adaptées à nos sens et procurent donc moins de plaisir.
La force du papier
On observe certes de nombreux magazine qui créent une version numérique, mais l’inverse est aussi vrai. De plus en plus de pure players migrent vers une édition print. C’est le cas du site de cuisine participatif 750 grammes, qui a su séduire avec sa déclinaison papier lancée en 2013.
Peu intrusif et valorisant pour son destinataire, le papier reste le média préféré des Français. 95 % des Français ouvrent leur boîte aux lettres tous les jours. C’est dire la puissance de ce média pour les annonceurs. Les Français entretiennent une relation affective avec ce support.
Le print et le numérique se livrent une fausse guerre. Les entreprises multiplient les supports, utilisant à minima le vecteur papier et un site internet. Le print a encore de beaux jours devant lui.
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